Préhistoire du Sarkojuif

Il était une fois un grand-père, complètement youtre celui-là, qui emmenait son petit-fils voir le défilé du 14 Juillet. C’était alors De Gaulle qui paradait. "Tu vois, betit, zelui-là, z’est zelui qui a le plous fait pour nous ! Il faut touzours être reconnaizant, à lui !" C’est alors que le petit youpin à talonnettes se dit : "la voilà, l’occasion de ma revanche sur la vie ! N’ont-ils pas trop tardé, tous ces goyim, à rétablir pour nous tous le bénéfice du décret Crémieux ? Mon propre grand-père, après l’Afrique du Nord, Salonique, Chypre, la Turquie (là même où naquit Balladur !), puis l’Espagne, enfin la France, ne lui ont-ils pas que trop refusé par le passé cette nationalité française à laquelle tout juif ne peut qu’avoir droit, parce qu’il la mérite bien plus que quiconque ? Ne faut-il pas être un Homme pour pouvoir être citoyen ? N’est-ce pas le cas de tout juif, d’après le Talmud ? Ce n’est pas comme ces "arabes", qui ne sont eux, tout au plus, que des animaux ! et il y a encore aussi dans le même cas n’importe quel goy !"

Le 11 septembre 2001 fournit au Sarkojuif une occasion inespérée. Lui, qui cherchait encore son destin, entre la mairie de Neuilly et la présidence du Conseil régional des Hauts-de-Seine, tira alors tout le parti de cette nouvelle guerre mondiale voulue par Israël et les USA, cette fois, non plus contre le national-socialisme, entre temps disparu du côté d’une histoire révolue, mais désormais contre le "terrorisme islamiste", c’est-à-dire contre le tiers monde, contre tous ces pauvres, qui seraient tentés de se révolter contre l’ordre judaïque mondial... Il se fit alors investir par les youtres comme candidat à la magistrature suprême. Il n’avait pourtant aucune des qualités requises. Pas le moindre charisme. Un caractère irascible. Cette haine maladive qu’il ne parvenait jamais à surmonter contre tous ceux qu’il regardait comme ses ennemis ou ses adversaires, parce qu’insuffisamment serviles, peu importe qu’ils soient politiques, journalistes ou autres. L’incapacité d’éprouver la moindre empathie. Peu importe ! L’essentiel, c’était qu’il se fasse élire enfin Président au profit d’Israël. Après, peu importe !

Le parcours était pourtant difficile. Il y avait déjà ce traître de BHL, lequel ne parvenait décidément pas à choisir entre ses multiples nationalités, toutes de papier, exceptée celle d’Israël ! Celui-là n’appelait-il pas maintenant à voter pour cette idiote même pas juive de Ségolène, mais à condition qu’elle nomme Strauss-Kahn comme premier ministre ? On n’est quand même pas idiot, du côté de la "race élue" ! Il y avait encore Klarsfeld, qui préfère désormais rester prudemment sur la réserve... Même dans son propre camp, il y avait encore ces inférieurs d’ "arabes", tel Begag. Et toute la propagande judaïque habituelle, le Darfour, le rappel permanent de l’alliance simplement tactique d’il y a plus de soixante ans entre Husseini et unser Führer Adolf Hitler, la dénonciation du "complot", les Protocoles, l’invocation quasi magique de l’éternel "antisémitisme", les menaces dites "Al Quaïda-ex-GPC algérien", les faux attentats même, tout cela n’y suffisait pas : il y avait toujours des "nazislamistes" pas du tout décidés à voter Sarkojuif !

Mais bientôt, le grand-père tant aimé pourra être enfin satisfait, même post mortem. La "race élue" tout entière ne pourra que se réjouir. Ce sera prochainement, et pour la première fois, un juif qui deviendra inévitablement Président de la République. A moins d’un sursaut qui ne viendra pas.