Todorov, sur le racialisme
Dans "Nous et les autres", publié en 1989 aux éditions du Seuil, Tzvetan Todorov distinguait entre le racisme, réaction de défense purement instinctive le plus souvent, et probablement universelle aussi, et le racialisme, doctrine scientifique fondée sur des arguments rationnels. Ce qu’il décrivait alors, non seulement paraît en soi tout à fait pertinent, mais c’est à se demander même pourquoi tout le monde n’est-il pas racialiste ? exception faite, bien sûr, de toutes celles et toutes ceux dont la mauvaise foi avérée les mène jusqu’à nier l’évidence, les faits et la nature. JH, lui, s’y reconnaît lui-même, évidemment, d’où ces quelques notes de commentaire :
"1. L'existence des races. La première thèse [du racialisme] consiste évidemment à affirmer la réalité des races, c'est-à-dire des groupements humains dont les membres possèdent des caractéristiques physiques communes ; ou plutôt - car les différences mêmes relèvent de l'évidence - à affirmer la pertinence et l'importance de cette notion. Les races sont ici assimilées aux espèces animales, et l'on pose qu'il y a entre deux races la même distance qu'entre le cheval et l'âne : pas assez pour empêcher la fécondation mutuelle, mais suffisamment pour établir une frontière qui saute aux yeux de tous. [...]"
JH : La race est l’évidence même, au contraire des différences, quand bien même ces dernières ne peuvent être objectivement niées. Entre un groupe de Suédois moyens et un autre groupe de Congolais moyens, les "caractéristiques physiques communes" respectives sauteront toujours aux yeux, d’où le besoin du concept correspondant. Il est certes plus difficile, mais non pas impossible, de reconnaître, pour un oeil suffisamment exercé, les caractères raciaux hérités par la plupart des individus (la couleur de la peau ou la forme du visage peuvent s’avérer trompeuses parfois, mais ce n’est jamais le cas du squelette ou des caractéristiques du crâne). Seuls les imbéciles pourraient s’ingénier à nier le caractère d’être naturel de l’homme. Le fait que la distance génétique soit néanmoins plus importante à l’intérieur de chacun des groupes qu’entre les grandes races, scientifiquement établi, n’est pas niable. Mais il n’est que la conséquence du métissage généralisé des populations humaines. C’est ce dernier qui constitue aujourd’hui un réel problème, et c’est un crime que de l’encourager.
"2. La continuité entre physique et moral. Mais les races ne sont pas simplement des regroupements d'individus ayant des apparences semblables (si tel avait été le cas, l'enjeu n'aurait été que bien faible). Le racialiste postule, en deuxième lieu, la solidarité des caractéristiques physiques et des caractéristiques morales ; en d'autres termes, à la division du monde en races correspond une division par cultures, tout aussi tranchée. [...]"
JH : La race et la culture, même si leurs frontières respectives ne coïncident pas toujours, ne sont souvent rien d’autre que des désignations différentes d’une même réalité. Et qui pourrait bien nier les "caractéristiques morales" pouvant être associées aux différentes races comme aux différentes cultures ? Les unes sont naturellement héritées, les autres façonnées par l’éducation, l’héritage culturel, la mémoire, ou encore s’affirment par solidarité avec les autres membres du groupe. Michel Serres lui-même reconnaissait ce singulier rapport au temps très élastique caractéristique des nègres d’Afrique, qui contraste très fortement avec le besoin d’un cadre temporel rigoureux, d’un emploi du temps parfaitement ordonné, souvent propre à l’Aryen. C’est un fait que les Antillais sont souvent paresseux, les jaunes impassibles et cruels, les youpins d’un matérialisme borné (au point que la religion judaïque, qui n’est jamais chez eux que l’alibi de l’appartenance communautaire, exclut bel et bien toute espèce de transcendance, comme pour mieux valoriser le temporel uniquement). Il n’est jamais facile, évidemment, de distinguer en l’homme les parts respectives de l’inné et de l’acquis. Le plus souvent, l’inné ne ferait qu’inscrire des potentialités que l’appartenance au groupe viendrait confirmer, mais d’autres hypothèses sont également envisageables.
"3. L'action du groupe sur l'individu. Le même principe déterministe joue aussi dans un autre sens : le comportement de l'individu dépend, dans une très large mesure, du groupe racio-culturel (ou "ethnique") auquel il appartient. Cette proposition n'est pas toujours explicitée car elle va de soi : à quoi bon distinguer les races et les cultures, si l'on croit en même temps que les individus sont moralement indéterminés, qu'ils agissent en fonction de leur volonté librement exercée, et non de leur appartenance - sur laquelle ils n'ont aucune prise ? Le racialisme est donc une doctrine de psychologie collective, et il est par nature hostile à l'idéologie individualiste."
JH : Observez par exemple sans préjugé le comportement de ces "djeunes" qui encombrent les lieux publics ou certains halls d’immeubles, se concentrent en masse dans certaines manifestations populaires, etc. : l’individu existe-t-il encore ? le groupe, tel qu’ethniquement déterminé, et souvent constitué sur ce seul critère, n’est-il pas la seule réalité ? L’erreur de Todorov, il me semble, est de faire d’une disposition caractéristique d’une seule culture (l’individualisme propre à l’Occident), telle que cultivée, historiquement développée, un trait naturel à toutes les races comme à toutes les cultures. L’individualisme n’est certainement pas une disposition spontanée chez les bougnoules, les négros ou les jaunes, sauf à leur avoir été inculquée.
"4. Hiérarchie unique des valeurs. Le racialiste ne se contente pas d'affirmer que les races sont différentes ; il les croit aussi supérieures ou inférieures les unes aux autres, ce qui implique qu'il dispose d'une hiérarchie unique des valeurs, d'un cadre évaluatif par rapport auquel il peut porter des jugements universels. [...]"
JH : C’est l’évidence même. La force est bien supérieure à la faiblesse, l’énergie à la paresse, l’esprit d’aventure à l’immobilisme, etc. Il se trouve que ces qualités se rencontrent plus souvent chez les Aryens, et beaucoup plus rarement chez les races inférieures. Par curiosité, vous l’expliquez comment, si ce n’est par la race ?
"5. Politique fondée sur le savoir. [...] Une politique doit être engagée, qui mette le monde en harmonie avec la description précédente. Ayant établi les "faits", le racialiste en tire un jugement moral et un idéal politique. Ainsi, la soumission des races inférieures, voire leur élimination, peut être justifiée par le savoir accumulé au sujet des races. C'est ici que le racialisme rejoint le racisme: la théorie donne lieu à une pratique.
C'est l'ensemble de ces traits qui constitue la doctrine racialiste."
"1. L'existence des races. La première thèse [du racialisme] consiste évidemment à affirmer la réalité des races, c'est-à-dire des groupements humains dont les membres possèdent des caractéristiques physiques communes ; ou plutôt - car les différences mêmes relèvent de l'évidence - à affirmer la pertinence et l'importance de cette notion. Les races sont ici assimilées aux espèces animales, et l'on pose qu'il y a entre deux races la même distance qu'entre le cheval et l'âne : pas assez pour empêcher la fécondation mutuelle, mais suffisamment pour établir une frontière qui saute aux yeux de tous. [...]"
JH : La race est l’évidence même, au contraire des différences, quand bien même ces dernières ne peuvent être objectivement niées. Entre un groupe de Suédois moyens et un autre groupe de Congolais moyens, les "caractéristiques physiques communes" respectives sauteront toujours aux yeux, d’où le besoin du concept correspondant. Il est certes plus difficile, mais non pas impossible, de reconnaître, pour un oeil suffisamment exercé, les caractères raciaux hérités par la plupart des individus (la couleur de la peau ou la forme du visage peuvent s’avérer trompeuses parfois, mais ce n’est jamais le cas du squelette ou des caractéristiques du crâne). Seuls les imbéciles pourraient s’ingénier à nier le caractère d’être naturel de l’homme. Le fait que la distance génétique soit néanmoins plus importante à l’intérieur de chacun des groupes qu’entre les grandes races, scientifiquement établi, n’est pas niable. Mais il n’est que la conséquence du métissage généralisé des populations humaines. C’est ce dernier qui constitue aujourd’hui un réel problème, et c’est un crime que de l’encourager.
"2. La continuité entre physique et moral. Mais les races ne sont pas simplement des regroupements d'individus ayant des apparences semblables (si tel avait été le cas, l'enjeu n'aurait été que bien faible). Le racialiste postule, en deuxième lieu, la solidarité des caractéristiques physiques et des caractéristiques morales ; en d'autres termes, à la division du monde en races correspond une division par cultures, tout aussi tranchée. [...]"
JH : La race et la culture, même si leurs frontières respectives ne coïncident pas toujours, ne sont souvent rien d’autre que des désignations différentes d’une même réalité. Et qui pourrait bien nier les "caractéristiques morales" pouvant être associées aux différentes races comme aux différentes cultures ? Les unes sont naturellement héritées, les autres façonnées par l’éducation, l’héritage culturel, la mémoire, ou encore s’affirment par solidarité avec les autres membres du groupe. Michel Serres lui-même reconnaissait ce singulier rapport au temps très élastique caractéristique des nègres d’Afrique, qui contraste très fortement avec le besoin d’un cadre temporel rigoureux, d’un emploi du temps parfaitement ordonné, souvent propre à l’Aryen. C’est un fait que les Antillais sont souvent paresseux, les jaunes impassibles et cruels, les youpins d’un matérialisme borné (au point que la religion judaïque, qui n’est jamais chez eux que l’alibi de l’appartenance communautaire, exclut bel et bien toute espèce de transcendance, comme pour mieux valoriser le temporel uniquement). Il n’est jamais facile, évidemment, de distinguer en l’homme les parts respectives de l’inné et de l’acquis. Le plus souvent, l’inné ne ferait qu’inscrire des potentialités que l’appartenance au groupe viendrait confirmer, mais d’autres hypothèses sont également envisageables.
"3. L'action du groupe sur l'individu. Le même principe déterministe joue aussi dans un autre sens : le comportement de l'individu dépend, dans une très large mesure, du groupe racio-culturel (ou "ethnique") auquel il appartient. Cette proposition n'est pas toujours explicitée car elle va de soi : à quoi bon distinguer les races et les cultures, si l'on croit en même temps que les individus sont moralement indéterminés, qu'ils agissent en fonction de leur volonté librement exercée, et non de leur appartenance - sur laquelle ils n'ont aucune prise ? Le racialisme est donc une doctrine de psychologie collective, et il est par nature hostile à l'idéologie individualiste."
JH : Observez par exemple sans préjugé le comportement de ces "djeunes" qui encombrent les lieux publics ou certains halls d’immeubles, se concentrent en masse dans certaines manifestations populaires, etc. : l’individu existe-t-il encore ? le groupe, tel qu’ethniquement déterminé, et souvent constitué sur ce seul critère, n’est-il pas la seule réalité ? L’erreur de Todorov, il me semble, est de faire d’une disposition caractéristique d’une seule culture (l’individualisme propre à l’Occident), telle que cultivée, historiquement développée, un trait naturel à toutes les races comme à toutes les cultures. L’individualisme n’est certainement pas une disposition spontanée chez les bougnoules, les négros ou les jaunes, sauf à leur avoir été inculquée.
"4. Hiérarchie unique des valeurs. Le racialiste ne se contente pas d'affirmer que les races sont différentes ; il les croit aussi supérieures ou inférieures les unes aux autres, ce qui implique qu'il dispose d'une hiérarchie unique des valeurs, d'un cadre évaluatif par rapport auquel il peut porter des jugements universels. [...]"
JH : C’est l’évidence même. La force est bien supérieure à la faiblesse, l’énergie à la paresse, l’esprit d’aventure à l’immobilisme, etc. Il se trouve que ces qualités se rencontrent plus souvent chez les Aryens, et beaucoup plus rarement chez les races inférieures. Par curiosité, vous l’expliquez comment, si ce n’est par la race ?
"5. Politique fondée sur le savoir. [...] Une politique doit être engagée, qui mette le monde en harmonie avec la description précédente. Ayant établi les "faits", le racialiste en tire un jugement moral et un idéal politique. Ainsi, la soumission des races inférieures, voire leur élimination, peut être justifiée par le savoir accumulé au sujet des races. C'est ici que le racialisme rejoint le racisme: la théorie donne lieu à une pratique.
C'est l'ensemble de ces traits qui constitue la doctrine racialiste."
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