Réponse à Sam
Voilà au contraire un excellent article, et on regrettera au contraire que les termes mêmes que vous vous autorisez à déplorer ne soient pas plus souvent employés dans la grande presse. À ce qu’on sache en effet, rien n’interdit encore, ne vous déplaise, au regard de la loi française d'utiliser les mots "sionistes", "armée sioniste" (de préférence à l'hébreu "Tsahal"), ou de parler de régime "usurpateur" ou "occupant", puisque celui-ci semble bien décidé à s'installer durablement dans la région, au mépris des droits élémentaires des premiers habitants de la Palestine désormais occupée. Vous me direz : personne n'est dupe. Mais pourquoi faudrait-il, et pour l'éternité, museler cette part sans cesse croissante de l'opinion qui vous est défavorable, et forcer tout le monde à parler cette sorte de nowlangue, ou encore une autre lingua tertii imperii que vous autres seuls avaliseraient ?
Pour répondre point par point maintenant à vos "raisons" :
1) On peut tout à fait légitimement, au contraire, parler de Palestine occupée, et dans la mesure même où le plan de partage en deux États de l’ONU a été, à maintes reprises déjà, totalement nié par l’entité sioniste. Cette dernière ne s’est pas privée en effet de poursuivre une guerre de conquête permanente au détriment de ses voisins. Le processus de colonisation de la terre de Palestine se poursuit toujours depuis soixante ans, jusqu’à l’absorption complète de la Cisjordanie, probablement, par le moyen des implantations sionistes illégales, avec la protection de l’armée sioniste. La bande de Gaza, elle, est désormais totalement asphyxiée. Où pourra bien se trouver alors cet État palestinien dont le plan de partage de l’ONU prévoyait la création immédiate, depuis sans cesse différée, et par la seule faute d’Israël ? Faire référence à ce plan de partage initial pour prétendre nier l’occupation par Israël de la terre de Palestine est de la pure mauvaise foi. Puisque le seul lieu envisageable pour un État palestinien toujours à naître ne peut être que l’État d’Israël lui-même, cessant définitivement d’être un État théocratique, raciste et militaire, pour accepter, enfin ! de devenir, comme la plupart des démocraties du monde, un État laïc, accordant l’égalité des droits à tous ses citoyens, sans distinction de races ni de religions.
2) Vous vous permettez de faire abusivement référence à ce que vous appelez les "lois fondamentales de la guerre", et dans le même temps acceptez probablement que les vaincus de 1945 puissent être rétrospectivement jugés, au mépris de tout droit international, et au nom de lois promulguées bien après, pour "crime contre l’humanité". N’y aurait-il pas là contradiction ? Pour savoir en revanche si une occupation est ou non légitime, il faut et il suffit simplement de s’interroger quant au sentiment de la majorité de la population locale, abstraction faite, évidemment, de toute immigration de colonisation. Ainsi, si les juifs se trouvaient en minorité sur la terre de Palestine, ils n’avaient aucun droit alors à l’occuper, pas plus que les Français l’Allemagne. Resterait encore à savoir comment se détermineraient encore aujourd’hui les Alsaciens, exactement comme par le passé les Allemands des Sudètes, les Sarrois ou encore les Autrichiens lors de l’Anschluss.
3) Le sionisme n’a rien d’une philosophie. Il ne s’agit que d’un mot d’ordre idéologique tout au plus, venant comme à point conforter le sentiment d’orgueil national des juifs. Tous les sionistes ne sont évidemment pas israéliens, puisqu’il se trouve des juifs partout dans le monde. Tous les Israéliens ne sont pas sionistes, parce qu’il existe des Israéliens non juifs. Vous ne faites ici que jouer sur les mots, en tirant profit de la confusion entretenue par vous entre Israël = les juifs, collectivement considérés.
4) Il resterait à se demander quelle définition vous donneriez de la violence. Une riposte militaire totalement démesurée en proportion de quelques actes isolés de résistance : de quel côté se trouve la violence ? Et faut-il comprendre que l’entité sioniste elle-même mépriserait la loi juive du Talion, laquelle aurait au moins le mérite, à défaut de tout autre, d’imposer au vengeur une réponse strictement proportionnée au mal subi ?
5) Quoi d’étonnant à ce que les manoeuvres mêmes d’Israël pour dresser un camp contre l’autre finissent par aboutir ? Et si vous déclarez "illégale" la prise de Gaza par le Hamas, n’est-ce pas parce que vous seriez de parti-pris ? Vous lui préfériez à l’évidence comme "interlocuteur responsable" le Fatah de Abbas !
6) Et si vous vous postiez en personne à Erez, l’unique point de passage autorisé par Israël, sous contrôle militaire particulièrement serré, entre l’entité sioniste et la bande de Gaza, surnommé par tous les Palestiniens "la porte de l’enfer" ? En ce lieu précis, vous pourriez réellement observer ce qui passe et ne passe pas, les files de camions quotidiennement bloqués par l’armée sioniste, avec, de temps à autre, une quelconque bavure : des écoliers abattus, presque à bout portant, à coup de M16 made in US par tel ou tel cow boy à la gâchette décidément trop facile, des vieillards publiquement humiliés, des malades même, mourrant sur place à force d’avoir attendu trop longtemps l’autorisation de passer, et en plein soleil. De temps à autre, effectivement, un camion-citerne flambe. Mais qui a tiré ? Quelle sorte d’expertise serait-elle faite pour le déterminer ? Vous me paraissez décidément bien sûr de vous, ou bien, là encore, d’un parti-pris évident.
7) Dans toutes les armées du monde, cela s’appelle des actions de représailles. Mes parents dans la SS appelaient cela des "corvées de bois". Que vous puissiez les légitimer ne regarde que vous et votre conscience. Mais, ne vous déplaise, les populations civiles palestiniennes qui sont condamnées à les subir au quotidien sont bien constituées d’êtres humains. Vous ne pouvez le nier. Seriez-vous donc décidément incapables de la moindre compassion envers les réelles victimes de cette guerre permanente ?
Votre "conclusion" enfin : la réalité, c’est l’oppression dont est victime le peuple palestinien au quotidien, et l’occupation des terres, sur laquelle vous et les vôtres n’avez aucun droit (autre que "biblique", c’est-à-dire mythique, bien sûr). Vous dénoncez un certain manichéisme ; mais alors, c’est bien à vous de démontrer qu’Israël n’est pas Le mal. Remarquez : a) que personnellement, cela ne me dérange pas le moins du monde d’employer les termes "Israël" et "juifs" ; que vos tentatives permanentes d’anesthésier totalement l’opinion, en particulier au travers de la dénonciation de complots et de mensonges imaginaires dont vous seriez prétendument les éternelles victimes, ne peuvent qu’échouer, au moins tant que vous prétendrez faire subir à la nation palestinienne tout entière l’une des plus grandes injustices de l’histoire.
Pour répondre point par point maintenant à vos "raisons" :
1) On peut tout à fait légitimement, au contraire, parler de Palestine occupée, et dans la mesure même où le plan de partage en deux États de l’ONU a été, à maintes reprises déjà, totalement nié par l’entité sioniste. Cette dernière ne s’est pas privée en effet de poursuivre une guerre de conquête permanente au détriment de ses voisins. Le processus de colonisation de la terre de Palestine se poursuit toujours depuis soixante ans, jusqu’à l’absorption complète de la Cisjordanie, probablement, par le moyen des implantations sionistes illégales, avec la protection de l’armée sioniste. La bande de Gaza, elle, est désormais totalement asphyxiée. Où pourra bien se trouver alors cet État palestinien dont le plan de partage de l’ONU prévoyait la création immédiate, depuis sans cesse différée, et par la seule faute d’Israël ? Faire référence à ce plan de partage initial pour prétendre nier l’occupation par Israël de la terre de Palestine est de la pure mauvaise foi. Puisque le seul lieu envisageable pour un État palestinien toujours à naître ne peut être que l’État d’Israël lui-même, cessant définitivement d’être un État théocratique, raciste et militaire, pour accepter, enfin ! de devenir, comme la plupart des démocraties du monde, un État laïc, accordant l’égalité des droits à tous ses citoyens, sans distinction de races ni de religions.
2) Vous vous permettez de faire abusivement référence à ce que vous appelez les "lois fondamentales de la guerre", et dans le même temps acceptez probablement que les vaincus de 1945 puissent être rétrospectivement jugés, au mépris de tout droit international, et au nom de lois promulguées bien après, pour "crime contre l’humanité". N’y aurait-il pas là contradiction ? Pour savoir en revanche si une occupation est ou non légitime, il faut et il suffit simplement de s’interroger quant au sentiment de la majorité de la population locale, abstraction faite, évidemment, de toute immigration de colonisation. Ainsi, si les juifs se trouvaient en minorité sur la terre de Palestine, ils n’avaient aucun droit alors à l’occuper, pas plus que les Français l’Allemagne. Resterait encore à savoir comment se détermineraient encore aujourd’hui les Alsaciens, exactement comme par le passé les Allemands des Sudètes, les Sarrois ou encore les Autrichiens lors de l’Anschluss.
3) Le sionisme n’a rien d’une philosophie. Il ne s’agit que d’un mot d’ordre idéologique tout au plus, venant comme à point conforter le sentiment d’orgueil national des juifs. Tous les sionistes ne sont évidemment pas israéliens, puisqu’il se trouve des juifs partout dans le monde. Tous les Israéliens ne sont pas sionistes, parce qu’il existe des Israéliens non juifs. Vous ne faites ici que jouer sur les mots, en tirant profit de la confusion entretenue par vous entre Israël = les juifs, collectivement considérés.
4) Il resterait à se demander quelle définition vous donneriez de la violence. Une riposte militaire totalement démesurée en proportion de quelques actes isolés de résistance : de quel côté se trouve la violence ? Et faut-il comprendre que l’entité sioniste elle-même mépriserait la loi juive du Talion, laquelle aurait au moins le mérite, à défaut de tout autre, d’imposer au vengeur une réponse strictement proportionnée au mal subi ?
5) Quoi d’étonnant à ce que les manoeuvres mêmes d’Israël pour dresser un camp contre l’autre finissent par aboutir ? Et si vous déclarez "illégale" la prise de Gaza par le Hamas, n’est-ce pas parce que vous seriez de parti-pris ? Vous lui préfériez à l’évidence comme "interlocuteur responsable" le Fatah de Abbas !
6) Et si vous vous postiez en personne à Erez, l’unique point de passage autorisé par Israël, sous contrôle militaire particulièrement serré, entre l’entité sioniste et la bande de Gaza, surnommé par tous les Palestiniens "la porte de l’enfer" ? En ce lieu précis, vous pourriez réellement observer ce qui passe et ne passe pas, les files de camions quotidiennement bloqués par l’armée sioniste, avec, de temps à autre, une quelconque bavure : des écoliers abattus, presque à bout portant, à coup de M16 made in US par tel ou tel cow boy à la gâchette décidément trop facile, des vieillards publiquement humiliés, des malades même, mourrant sur place à force d’avoir attendu trop longtemps l’autorisation de passer, et en plein soleil. De temps à autre, effectivement, un camion-citerne flambe. Mais qui a tiré ? Quelle sorte d’expertise serait-elle faite pour le déterminer ? Vous me paraissez décidément bien sûr de vous, ou bien, là encore, d’un parti-pris évident.
7) Dans toutes les armées du monde, cela s’appelle des actions de représailles. Mes parents dans la SS appelaient cela des "corvées de bois". Que vous puissiez les légitimer ne regarde que vous et votre conscience. Mais, ne vous déplaise, les populations civiles palestiniennes qui sont condamnées à les subir au quotidien sont bien constituées d’êtres humains. Vous ne pouvez le nier. Seriez-vous donc décidément incapables de la moindre compassion envers les réelles victimes de cette guerre permanente ?
Votre "conclusion" enfin : la réalité, c’est l’oppression dont est victime le peuple palestinien au quotidien, et l’occupation des terres, sur laquelle vous et les vôtres n’avez aucun droit (autre que "biblique", c’est-à-dire mythique, bien sûr). Vous dénoncez un certain manichéisme ; mais alors, c’est bien à vous de démontrer qu’Israël n’est pas Le mal. Remarquez : a) que personnellement, cela ne me dérange pas le moins du monde d’employer les termes "Israël" et "juifs" ; que vos tentatives permanentes d’anesthésier totalement l’opinion, en particulier au travers de la dénonciation de complots et de mensonges imaginaires dont vous seriez prétendument les éternelles victimes, ne peuvent qu’échouer, au moins tant que vous prétendrez faire subir à la nation palestinienne tout entière l’une des plus grandes injustices de l’histoire.
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