Tuesday, June 20, 2006

Auschwitz pour l'éternité

Le débat en cours aujourd’hui, je l’avais déjà lancé par le passé, notamment sur un forum communautariste juif, celui de col.fr. Je souhaitais vérifier que les réactions étaient bien telles que je les prévoyais. Je ne m’étais pas trompé. Voici un extrait de ce que j’écrivais alors :

"Pour une fois que nous sommes de votre avis, nous n'allons pas nous priver de vous le dire : elle est effectivement très bien, ta petite histoire juive, sellier43. Probablement parce que tout à fait caractéristique de l'esprit juif : les faits sont irrécusables, on ne peut les nier ("et tellement vrai...", précise romananas), alors on s'efforce de les neutraliser en recourant à toutes les ressources de l'art du conteur. On exagère à tel point que ça en devient grotesque. On porte sur eux un tout autre regard que celui de l'homme informé et qui s'efforce de raisonner : un regard enfantin, des plus naïfs, spontanés. On s'efforce de désamorcer par le moyen du légendaire humour juif, fondé surtout sur l'auto-dérision. On cherche à retourner et à détourner les faits à son propre avantage (voyez par exemple la référence que vous n'hésitez pas à introduire vous-même ici au thème antisémite du "meurtre rituel"). On noie le vrai sous un tel déluge de mensonges que les mensonges eux-mêmes finissent par passer pour de la poésie...

Les faits sont bel et bien là, et ils sont têtus : dans les médias regardés comme les plus dignes de confiance, on excelle à ressasser continuellement les prétendus malheurs des juifs, à commencer par le plus grand de tous, LE crime, imprescriptible pour l'éternité, celui qui restera à jamais inégalé, et dont la seule invocation du nom serait censée faire trembler d'effroi toutes les générations à venir, jusqu'à la fin des temps : Auschwitz. Du moins, c'est ce que vous voudriez. Et ainsi, il ne se passe pas de semaine sans qu'on lise au moins une fois dans le Monde, dans le Nouvel Observateur, ou bien dans le Figaro : Auschwitz. On y parle continuellement aussi d’une prétendue montée de l’antisémitisme. C'est "la nouvelle judéophobie planétaire", "le nouvel antijudaïsme" ou "le nouvel antisionisme" (c'est au choix !). On ouvre largement ses colonnes (avec la plus grande complaisance, et sans la moindre pudeur) aux Taguieff, Finkielkraut, Lanzmann, à leurs continuelles jérémiades (mot dérivé du nom du prophète biblique) et à leurs thèses délirantes. Par ailleurs, vous ne cessez jamais de vous apitoyer sur votre propre sort. Vous imputez continuellement aux autres les causes de vos propres malheurs : vous êtes méprisés, haïs, on use de violence contre vous, on tente de vous exterminer,... c'est toujours la faute des autres, qui seraient profondément racistes, intolérants, ou seulement insuffisamment ouverts à l'universalité de l'humain, valeur dont vous seriez les seuls et uniques dépositaires... Ce n'est jamais votre faute. Vous refusez obstinément de vous regarder vous-mêmes comme coupables, par vos propres agissements et votre mentalité propre, de la situation qu'on vous a faite.

C'est ici qu'interviennent vos conteurs : les juifs sont aussi innocents que les tout petits enfants de Yahvé, ils sont faibles, chétifs, alors ce ne peut être qu'à tort que leurs ennemis les voient puissants, rusés... Ils étaient hier persécutés, alors demain ils seront vengés. La terre d'Israël n'était plus (à ce qu'ils prétendent !) qu'un désert caillouteux, elle serait redevenue (prétendument) une contrée radieuse, et la Terre promise par Yahvé à ses (tout petits) enfants... L'actuel conteur en chef juif, c'est probablement Elie Wiesel, celui qui prétend qu'après le massacre de Babbi Yar, la terre aurait continué à trembler durant des semaines, ne pouvant digérer le sang de toutes les victimes innocentes, qu'on voyait encore longtemps après le massacre des geysers de sang s'ouvrir... Ou bien qu'à Auschwitz, on précipitait des bébés vivants dans les flammes... ("oui, je l'ai vu, de mes propres yeux, vu, aussi vrai que je vous parle..." : tous les artifices du conteur sont ici réunis, remarquez bien). D'autres s'essayent eux aussi au même genre : "j'ai passé trois ans dans une chambre à gaz", soutient l'un, "pas trois mois, trois ans dans l'horreur, sans jamais voir la lumière", "il n'y a plus rien pour prouver mes dires, les nazis ont détruit tous les preuves", affirme une autre...

Ensuite, et dès l’immédiate après-guerre, sont venus les révisionnistes. Eux entendent dénoncer les trop belles histoires des conteurs juifs. Trop belles, parce que, à force d'être ressassées, elles ont fini par conforter le juif dans le rôle tant désiré, celui de la (pure) victime innocente, du bouc émissaire, éternellement persécuté parmi les nations. Eux examinent les faits, froidement, rationnellement. Ils posent des questions pertinentes : par exemple est-il techniquement possible de tuer au moyen des gaz d'échappement d'un moteur diesel ? ou bien : de quelle manière évacuait-on le zyklon qui persistait dans une chambre de gazage après chaque "action spéciale" ? Ou encore : pourquoi ne pas avoir éliminé directement dans les chambres de gazage tous les nouveaux-nés dont les juives pouvaient accoucher, mais les avoir tout au contraire inscrits au nombre des détenus, avec la mention : "né(e) à Auschwitz" (Az. geboren) ? Alors, vous voulez les censurer, leur interdire de parler. Vous les persécutez, les criminalisez. Ils ne respecteraient même pas la mémoire des morts... Tout dialogue avec eux serait impossible, ce serait (de votre point de vue) comme si on prétendait dialoguer avec des illuminés qui croiraient encore que la terre est plate, affirmez-vous. Seulement, les révisionnistes, eux, ne racontent pas des histoires. Ils décomptent les victimes, calculent des capacités, mesurent, estiment...

Vous, alors, par réaction, vous faites feu de tout bois : "ce n'est pas ce que je disais !" ; "j'exagérais moi-même, mais c'était précisément pour caricaturer leurs propos à eux, pour en faire ressortir tout le ridicule". Et vient le temps de la chasse aux sorcières, des procès faits à tout le monde, aux éditeurs, aux traducteurs, aux journalistes même... Tous ceux qui pourraient prendre leurs distances par rapport à votre version de l'histoire du XXe siècle : le chiffre des six millions de victimes est un chiffre sacré, qu'on ne saurait réviser à la baisse (ben évidemment ! c'est celui qui fonde le niveau des indemnités versées après-guerre aux juifs !), les Allemands sont tous coupables, suprêmement coupables, et pour l'éternité, le crime est trop grand, exceptionnel : c'est le surgissement monstrueux, incompréhensible, dites-vous, de la pire barbarie, en plein XXe siècle...

Non. C'est bien alors la raison qui triomphe, sur la non logique des conteurs. Soit cette engeance, les juifs, partout indésirables, voulant partout cependant faire prévaloir leurs seuls intérêts, leurs propres valeurs, et la seule loi du profit matériel. Vivant partout en parasites. Incapables de produire, de créer. Détournant partout et toujours à leur profit les faiblesses des individus et des peuples... Les confiner en certains lieux, ça ne marche pas : la misère, la maladie finissent par déborder des ghettos, et entraînent même de la compassion en leur faveur. Leur rendre leur "terre promise" ? C'est la terre de Palestine, laquelle n'appartient désormais qu'aux Arabes. Envisager leur réimplantation dans une contrée lointaine (par exemple le Birobidizhan de Staline ? voir http://www.swarthmore.edu/Home/News/biro/index2.html ) ? Trop loin, impossible à mettre en oeuvre. Alors, que reste-t-il, sinon la cheminée ?

"Sie müssen hart sein", sagte der Reichführer S.S. Himmler seinen Untergebenen (ich nenne das des Gedächtnisses). Nicht sie dem Mitleid zu überlassen. Sonst jüdische wird in der Zukunft ihre Revanche nehmen. Und das wird dann das Ende von Deutschland sein.

Seulement, qu'on se félicite d'une solution aussi rationnelle à la question juive ou bien qu'on s'en attriste, on oublie souvent au passage combien le peuple allemand a lui aussi souffert. Combien de victimes civiles, des bombardements anglo-américains durant la guerre, des massacres perpétrés à l'est après la guerre ? Et que si on voulait bien seulement tenir compte des registres allemands des morts d'Auschwitz, où ceux-là sont aussi méticuleusement consignés que les naissances, on s'apercevrait que les seuls bombardements de Dresde ont été bien plus criminels que tous les crématoires en service alors. Et ne parlons pas des bombardements qui ont suivi encore, qui se déroulaient encore il y a peu sur l'Irak...

Il paraît qu'il vous est incompréhensible qu'une nation aussi éclairée que l'Allemagne ait pu engendrer Auschwitz. Il n'y a pour moi aucune rupture entre l'Allemagne éternelle et Auschwitz.

JH.

Voici la petite histoire juive en question, récupérée après coup :

"Selbsthaastelé, [il me prend pour un juif ou quoi ?]

je vais te raconter une vieille histoire juive, disons des années 80, mais tu ne devais pas être né. [il se trompe, bien sûr, et je suis probablement bien plus âgé que lui]

C'est Moïchelé qui est assis sur un banc aux Buttes-Chaumont par un beau dimanche matin d'été, et il lit des journaux, des magazines, des bouquins en écoutant les oiseaux chanter, et sous l'ombre des arbres.

Et qu'est-ce qu'il lit Moïchelé? Il lit "Présent", il lit "National-Hebdo", il a récupéré les ouvrages négationnistes de la Vieille Taupe, les oeuvres de Faurisson, de Thion, et les publications de tous les conventicules antisémites.

Arrive son vieil ami Yankelé, qui s'assied à côté de lui ; mais quand il voit ce que lit Moïchelé, il pousse un cri d'horreur:

- Moïchelé! Moïchelé! Comment peux-tu lire de pareils torchons! Toi, un bon juif! Pourquoi ne lis-tu pas comme tout le monde "Le Monde", "Le Figaro", "L'Express", "Le Point" ou "Le Nouvel Observateur"?

- Mais Yankelé, qu'est-ce qu'il y a dans tes journaux? Il y a que les Juifs d'Union Soviétique ne peuvent pas sortir, il y a la deuxième guerre mondiale, l'occupation nazie, la destruction de nos familles et de nos communautés, il y a les spoliations, il y a les persécutions des Juifs dans les pays arabes... c'est triste, tout ça, Yankelé! Alors que tu vois, dans mes journaux, je lis que nos familles n'ont pas été décimées, je lis que nous contrôlons la banque, le commerce international et les media, je lis que c'est nous qui faisons la politique de tous les pays occidentaux. Alors, tu vois tes journaux ils me dépriment, et les miens, ils me remontent le moral.

Chabbat chalom, Selbsthaastelé!" [et en plus il me souhaite un bon Shabbat, tout comme s'il s'adressait à un autre juif !]

Toutes ces discussions ont depuis été censurées par les juifs. C’est la raison pour laquelle je les évoque à nouveau ici...

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