Liberté d’expression à sens unique
Qui sont-ils ? Combien sont-ils encore ? Que veulent-ils ? De quels soutiens, de quels relais dans les médias et dans l’opinion bénéficient-ils ? Il est devenu très difficile aujourd’hui de répondre à ces questions et à bien d’autres. Il y a en la matière les réponses officielles, celles qu’il est recommandé d’admettre sans discussion possible, et puis les autres… Et quantité d’interrogations qui demeurent à jamais sans réponse. C’est ainsi qu’à Toulouse mercredi dernier, une manifestation communautariste de soutien à Robert Redeker était organisée par le C.R.I.F., manifestation ayant rassemblé quelques mille personnes, avec la présence de l’intéressé. On s’étonnera entre parenthèses que ce pauvre hère, au sujet duquel on nous clame par ailleurs qu’il est toujours menacé dans sa vie même, et bénéficie encore à ce titre d’une protection policière rapprochée, ait pu ainsi être autorisé, non seulement à s’exposer publiquement, mais encore à annoncer par avance sa présence physique au cours de cette manifestation. C’est qu’il devait en aller, et avec le plus grand éclat, de la défense inconditionnelle de la liberté d’expression, défense sans la moindre concession, proclamaient à l’envi des personnalités par ailleurs bien connues pour leurs déclarations intransigeantes et sans nuances. C’est ainsi qu’on a pu découvrir, filmé sous tous les angles, B.H.L. sur toutes les chaînes publiques de télévision… Des personnalités aussi connues que Marek Halter ou Dominique Strauss-Kahn s’exprimaient quant à elles par écran interposé.
Quelques jours auparavant comparaissait devant le tribunal correctionnel de Lyon Bruno Gollnish, pour contestation de crimes contre l’humanité. En contrepartie de la garantie apportée par la L.I.C.R.A. de l’abandon des poursuites à son encontre, l’avocat Alain Jakubowicz lui a demandé d’approuver publiquement cette déclaration préalablement et unilatéralement rédigée : "l’extermination organisée des Juifs d’Europe par le régime nazi pendant la Seconde guerre mondiale constitue un crime contre l’humanité non contestable perpétré notamment par l’utilisation des chambres à gaz". C’est ainsi que les apparences peuvent êtres sauves : chacun se voit officiellement reconnaître un droit inaliénable à la liberté d’expression la plus totale, sauf à répondre judiciairement des éventuels abus de cette liberté, est-il admis. Mais sur le fond ? On ne peut s’empêcher de s’interroger. N’est-ce pas là démonstration faite qu’une certaine communauté pourrait immédiatement recourir en sa faveur à tout un arsenal répressif bien plus protecteur, qu’une autre communauté, laquelle devrait au contraire accepter par avance les allégations les plus ineptes et insultantes qui puissent lui être portées ? que la justice pourrait même, tantôt être rendue, tantôt ne plus passer, suivant, non plus que la loi ait été ou non ignorée, mais la seule volonté de la partie civile ?
Quelques jours auparavant comparaissait devant le tribunal correctionnel de Lyon Bruno Gollnish, pour contestation de crimes contre l’humanité. En contrepartie de la garantie apportée par la L.I.C.R.A. de l’abandon des poursuites à son encontre, l’avocat Alain Jakubowicz lui a demandé d’approuver publiquement cette déclaration préalablement et unilatéralement rédigée : "l’extermination organisée des Juifs d’Europe par le régime nazi pendant la Seconde guerre mondiale constitue un crime contre l’humanité non contestable perpétré notamment par l’utilisation des chambres à gaz". C’est ainsi que les apparences peuvent êtres sauves : chacun se voit officiellement reconnaître un droit inaliénable à la liberté d’expression la plus totale, sauf à répondre judiciairement des éventuels abus de cette liberté, est-il admis. Mais sur le fond ? On ne peut s’empêcher de s’interroger. N’est-ce pas là démonstration faite qu’une certaine communauté pourrait immédiatement recourir en sa faveur à tout un arsenal répressif bien plus protecteur, qu’une autre communauté, laquelle devrait au contraire accepter par avance les allégations les plus ineptes et insultantes qui puissent lui être portées ? que la justice pourrait même, tantôt être rendue, tantôt ne plus passer, suivant, non plus que la loi ait été ou non ignorée, mais la seule volonté de la partie civile ?